jeudi 26 mars 2009

Echos du FSM

Michel Sinte, membre d'Attac Namur, s'est rendu au Forum Social Mondial qui s'est tenu à Belem. Voici ses impressions:

Ce qui m'a le plus impressionné: la convivialite sur les sites que j'ai fréquenté "UFRA" et "UFPA", convivialité entre tous les participants. C'était un véritable lien universel.

Mon ressenti est surtout ce lien entre tant de gens de tant de pays et de langues si différentes: 100.000 personnes ont participé à 2000 activités sur 3 jours et ça, dans un pays réputé violent, sans qu'il y ait le moindre incident. Bien sûr, il y avait un nombre impressionnant de Brésiliens, mais aussi d'autres pays et pas seulement d'Europe, mais aussi d'Amérique du Nord et du Sud.

La seule chose que j'aie à déplorer est le manque de clareté dans les sites universitaires, les campus, où se déroulaient les activités. C'est ainsi que j'ai passé une demi journée à chercher une table de discussion sur l'avènement possible du socialisme proposée par les jeunes socialistes belges. J'ai participé activement à un forum des pacifistes français et à un autre sur l'égalite des sexes dans le travail proposé par la FGTB. Il y avait là, outre les représentants FGTB, une présidente des femmes du syndicat CNT brésilien et la présidente des femmes du Pérou plus une Allemande, et tout ce monde est parvenu à une conversation de 2 heures qui comparait le vécu des femmes des différents pays. J'y étais avec ma future épouse qui a été assez impressionnée par la Belgique bien qu'elle ait vécu en France. Sachez mesdames, que vous êtes des privilégiées et que le monde a encore beaucoup de progrès à faire pour arriver à l'égalité entre les sexes, il y a encore de la place pour le féminisme.

Quant à l'économie, il ne sera pas facile de trouver une solution globale contre le capitalisme neo-libéral. Trop de gens cherchent encore des solutions nationales et le forum mondial ne sortira jamais de solution globalement discutée et admise: il y a trop de diversités dans les activités proposées pour arriver à une solution satisfaisante pour contrer le G8 de Davos.

Mon sentiment personnel à ce sujet est que c'est ici, en Amérique latine, que se prépare le changement de société auquel le monde aspire, avec des gens que l'on traite de populistes, mais qui, en réalité vont à l'encontre de l'impérialisme des USA: Chavez, Morales, Lula, etc. Si la gauche reprend de la vigueur ce sera grâce à des gens comme ça et pas à des politicards du genre Di Rupo ou Royal.

Voilà très simplifié ce que je ressens ici après et pendant le forum social mondial.

mardi 17 février 2009

RTBF - émission dur les paradis fiscaux - 18/2

L'émission "Question à la une" (RTBF 1) consacre un reportage aux paradis fiscaux, le 18 février prochain. François GOBBE (Kairos Europe W-B, Tax Justice Network et Réseau pour la Justice Fiscale) a apporté sa contribution à la réalisation de ce reportage.

jeudi 8 janvier 2009

Pétition pour la création d'une banque publique en Belgique

POUR SIGNER EN LIGNE : http://banque-publique.be

Les États-Unis instaurent un revenu maximum pour sortir de la crise !

Ce n'est pas un gag. Le Président des Etats-Unis vient de décider qu'il fallait fixer un plafond de revenu pour contribuer à sortir de la crise. Cela se passe en… 1942, et le Président est Franklin Roosevelt. Il s'ensuivra une période de trente-cinq ans au cours desquelles ce pays connaîtra des inégalités réduites.

En 1942, Roosevelt déclare : « Aucun citoyen américain ne doit avoir un revenu (après impôt) supérieur à 25 000 dollars par an ». C'est l'équivalent de 315 000 dollars actuels, soit 8,5 fois le revenu disponible médian par personne (37 000 dollars), lequel vaut environ trois fois les plus bas salaires à temps plein. On aurait donc, si l'on appliquait aujourd'hui la norme de Roosevelt, un éventail de revenus de l'ordre de 1 à 25, hors personnes vivant sur la base de petits boulots ou d'aide sociale. C'est un écart encore énorme, mais c'est peu au regard de l'éventail de 1 à plusieurs milliers qui a cours actuellement.

Roosevelt n'a toutefois pas pris une décision du type « au-dessus de 25 000 dollars, je prends tout ». Il a mis en place une fiscalité sur le revenu avec un taux d'imposition de 88 % pour la tranche la plus élevée, puis 94 % en 1944-45. De 1951 à 1964, la tranche supérieure à 400 000 dollars actuels a été imposée à 91 %, puis autour de 70-75 % jusque 1981.

C'est ensuite la plongée néolibérale, l'idéologie des «baisses-d'impôts-pour-la-croissance-et-l'emploi-et-contre-le-trop-d'état», avec des taux maximaux de 50 %, puis entre 28 % et 39 % depuis 1987 (actuellement 35 %). Voir : http://en.wikipedia.org/wiki/Income_tax_in_the_United_States

Même si d'autres facteurs interviennent (la guerre ampute les très hauts revenus à partir de 1940), le résultat de cette politique fiscale se voit sur le graphique suivant, que j'ai déjà commenté dans mon blog du 29 avril, sans avoir alors la possibilité technique de vous reproduire le graphique. Il repose sur les données d'Emmanuel Saez. Il représente la part du revenu total des ménages revenant aux 10 % les plus riches entre 1917 et 2006. Cette part diminue très fortement pendant la guerre (elle passe de 45 % à 32 %), et, ce qui est plus important, elle se maintient pendant 35 ans à un niveau relativement bas. Depuis 1981, la spectaculaire remontée des inégalités s'explique largement par les baisses d'impôt dont bénéficient essentiellement les plus riches, et elle trouve une seconde explication dans les rémunérations brutes de plus en plus extravagantes des dirigeants et hauts cadres des grandes entreprises du capitalisme actionnarial.



Cette courte histoire montre en tout cas que :
- l'idée d'un revenu maximum n'est pas une utopie ;
- elle peut apparaître non seulement comme une exigence morale, mais aussi comme l'une des voies de sortie des crises majeures.

Il y a trois grandes façons de réduire les inégalités de revenu. La première, en bas de l'échelle, consiste à défendre des salaires décents, et des minima sociaux qui fassent (au moins) sortir les gens de la pauvreté. La seconde repose sur une fiscalité très progressive. Et la troisième porte sur les « revenus primaires » avant impôt. Actuellement, elle reviendrait à s'en prendre d'abord aux revenus financiers, boursiers, dividendes et stock-options, et aux « salaires » indécents.

Mais tout cela a peu de chances de se produire si la société civile ne met pas les pieds dans le plat mal réparti de la richesse, entre autres plats socialement et écologiquement toxiques que le néolibéralisme a produits depuis les années 1980.

http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2008/11/29/les-etats-unis-instaurent-un-revenu-maximum-pour-sortir-de-la-crise/

vendredi 12 décembre 2008

vendredi 5 décembre 2008

Donner son avis sur l'Europe

Pour préparer sa présidence de l'Union européenne, le gouvernement belge a ouvert un forum destiné à récolter les avis et commentaires de la population.

Le but de ce forum n'est pas clairement défini sur la page d'accueil, mais, puisqu'on nous donne la parole, ce serait bête de ne pas la prendre.

Une série de questions classées par thématiques est proposée et tout un chacun qui s'est inscrit peut donner son avis. Détail intéressant: il est même possible de proposer des questions. Je vous invite à aller jeter un oeil sur ce forum et de voir quelles questions nous pourrions poser (en rapport avec nos buts). Nous pourrons en discuter via cette page ou à la réunion du 18 décembre.

Adresse du forum: http://forum2010.belgium.be.

vendredi 14 novembre 2008

Film documentaire sur l'argent

Ce film de 50 minutes retrace l'histoire de la monnaie, la création de l'argent, les dettes des banques, des gouvernements... Fort instructif.

http://leweb2zero.tv/video/bankster_8648d65af997f88